Construite sous forme de séquences articulées autour d’une trame commune, et qui se déclinent en plusieurs genres (saynètes, pantomimes, monologues, chant, chorégraphies, marionnettes…), la Revue d’un monde en vrac se veut une libre évocation de notre époque, mise en miroir avec un moment similaire de l’Histoire : le passage du Moyen-Age à la Renaissance.

Il y a cinq cents ans exactement, une nouvelle notion voyait le jour, qui reçut le nom d’Humanisme. Notion sur laquelle s’est édifiée notre civilisation des Temps Modernes. Notion chancelante aujourd’hui, dont les principes fondateurs tendent à se volatiliser dans l’atmosphère ambiante, que les uns considèrent comme « décadente », les autres comme « avant-gardiste ». De nouveaux intérêts sont en jeu qui petit à petit instaurent le règne d’une notion de substitution, connue sous le nom de : Mondialisme.

Notre Revue d’un monde en vrac cherche son inspiration dans une interprétation fantaisiste, poétique, humoristique de l’Histoire passée, présente et à venir. Elle ne prétend rien de plus que de porter un regard naïf sur la grande fresque de l’Humanité, saisissant au vol quelques images, quelques instants, tels des fragments incertains, fragiles, offerts tels qu’ils ont été perçus aux spectateurs, déjà certainement pourvus d’une collection personnelle... Cette façon de témoigner et de prophétiser, en prenant l’imagination à témoin, s’inspire de l’œuvre d’un artiste visionnaire, mort à la charnière du Moyen-Age et de la Renaissance : Jérôme Bosch. De lui et de quelques-uns de ses contemporains libres penseurs, créateurs singuliers s’affranchissant d’une chape de conventions sociales, de codes esthétiques, de pressions historiques tant intellectuelles que morales, nous nous sommes imprégnés pour construire cette Revue, comme un tableau aux multiples allégories et au sens pluriel.